Comment je vis le charisme FMM dans ma vie ?

La réponse la plus simple est : le Charisme vit en moi autant que je le laisse vivre. Depuis le début de ma vie dans l’Institut, je suis sûre que chacune de nous a ce charisme en elle. Et même plus, chacune a d’abord porté ce charisme, puis elle est entrée dans l’Institut. J’y suis entrée uniquement à cause du nom de l’Institut, je ne connaissais pas les sœurs avant. Plus tard, après être entrée, il s’est progressivement avéré que ce que vit l’Institut m’est très cher, est « mien ». Probablement, chaque sœur peut dire du charisme FMM : « il est mien ». Le charisme est vivant selon que je le laisse vivre chaque jour. L’adoration est une grande valeur, chaque jour nous vivons l’adoration ensemble ou individuellement, ces moments ‘personnels’ surtout  montrent l’importance de l’adoration. On essaie de se réserver une demi-heure à la fin de la journée, pour être plus ou moins consciemment en adoration. Parfois, il faut se battre pour l’Eucharistie, car dans notre région la Messe n’a lieu que 3 fois par semaine, et les Constitutions parlent de l’Eucharistie quotidienne (éventuellement remplacée par la célébration de la Parole), donc parfois il faut « être flexible »  pour aller à l’Eucharistie, ce n’est pas toujours réussi, mais ça vaut le coup.

La Mission a toujours été importante pour moi. C’est la même chose  maintenant. Chaque jour est pour moi un test  pour vérifier si elle est toujours importante. Chaque jour, j’ai le choix de rester à la maison ou de sortir de chez moi. Aller rendre visite à quelqu’un ou au moins me promener  dans notre rue le chapelet à la main. Mon expérience encore courte à Manaus, me montre que chaque EXODE conduit à une RENCONTRE, mais je dois décider si j’écouterai la voix du Charisme, ou peut-être la fatigue, le découragement, la peur (et ils crient fort !).

Saint François m’apprend à regarder plus profondément. Il n’est pas difficile de voir la beauté de la création ici, en Amazonie, entourée de forêts, de rivières, de plantes et d’animaux que je n’ai jamais vus auparavant, mais être conscient de la responsabilité de la Création, par amour du Créateur, n’est pas toujours facile. Cela fait mal de voir des ordures dans les rues, mais encore plus de voir la pauvreté des gens, des frères et sœurs. Marie et St. François m’apprennent à aller vers tout le monde, mais à aller avec ce qu’il y a de plus précieux, avec Jésus, et non avec quelques « substituts ». Et l’élément d’Offrande (Victime), me permet juste de survivre. Cela me permet d’être sûre que le manque de quelque chose ou  de quelqu’un, ne me tuera pas, mais en fait est source de vie

De fait, chaque fois que je laisse le Charisme se déployer dans ma vie, et non y végéter, il nous donne la vie, à moi et aux autres. C’est pire quand je choisis ce qui est contre le Charisme. Alors la vie s’en va, elle est peut-être confortable, mais elle n’a aucun sens…
Permettons au Charisme de vivre en nous, de brûler, de  nous enflammer.

Sr. Jadwiga Stawaruk FMM
Manaus, Brésil

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