En chemin de transformation – Vivre en communautés interculturelles

L’Institut est dans un processus de Transformation, accueillant la nouveauté en chaque aspect de notre vie et de notre mission. C’est un appel à nous consacrer de nouveau dans l’amour pour Jésus et son peuple. Sur ce chemin de transformation pour un meilleur témoignage de vie et une mission plus effective, nous sommes entourées de défis de nature et d’impact variés, prenant en compte concrètement le contexte spécifique de la formation en Régions. Des défis tels qu’un engagement plus vif pour les valeurs de l’Evangile, un approfondissement adéquat de la foi, l’adoption de nouvelles manières d’administrer et de gouverner, l’adaptation et la vie en communautés interculturelles.

La Transformation pour la mission est fondamentalement un appel à aller au-delà des frontières. Dans ma réflexion actuelle, je veux souligner que vivre en ‘communautés interculturelles’ nous met au défi de dépasser les limites, ce qui veut dire aller au-delà de ses lieux habituels et familiers, aller au-delà des territoires et des cultures, dépasser les barrières de pouvoir et de position sociale, et plus encore les barrières et les frontières de l’ego et de l’individualisme.

Lorsque j’ai été envoyée dans la province d’Ooty en 1995, la formation transculturelle et trans-territoriale donnée par l’Institut m’avait rendue prête à ‘être envoyée peu importe où’, au-delà de  mes lieux préférés et familiers. Il est vrai que j’avais mes propres attraits comme région, langue, culture. Je sentais aussi une appartenance, une certaine identité, un goût, une facilité et un avantage dans ma propre zone d’affinité. Mais mon identité fondamentale comme consacrée,  – comme missionnaire FMM, comme sœur appartenant à la même famille humaine, à l’Eglise, à l’Institut – devint la force qui me poussa et me permit d’accepter la visée principale de ’l’être missionnaire’ et ‘d’aller plus loin’. Cette attitude, cette conviction, restent pour moi justes et valables jusqu’à présent, plutôt que de rester confinée à son propre contexte local. A partir de ce moment-là, j’ai commencé à réaliser avec gratitude que l’acceptabilité, l’adaptabilité, une vie réellement interculturelle sont surtout des questions de grâce, de bienveillance et d’engagement.

Vivre en communauté interculturelle m’a aidée à redécouvrir et à refaire miennes la valeur, la vitalité, et la beauté de la complémentarité dans mon ministère de formation, là où j’ai appris à   respecter et valoriser l’histoire sacrée de chaque personne, son chemin et son mystère uniques.

Le désir sincère d’être une authentique FMM m’a aidée à m’élever au-dessus des petitesses de communautés toutes pareilles. J’ai commencé à grandir dans une ‘Culture du Christ’. C’est l’unique culture de la vie consacrée, une culture de foi, une culture de charité, une culture de témoignage. Je suis convaincue que les communautés interculturelles sont les seuls moyens, signes et témoignages des véritables valeurs chrétiennes et religieuses. Elles sont juste des antidotes qui protègent contre une liberté sans freins, l’égoïsme, l’avidité, et complaisance. Elles sont les réelles fondations qui nous ancrent dans la seule vertu interpersonnelle essentielle, je veux dire ‘la mutualité’, elle qui se manifeste en respect mutuel, souci des autres, compréhension, ajustement, pardon, appréciation, encouragement et soutien.

Prions humblement et cherchons ardemment de telles communautés interculturelles, sur les pas de notre Bienheureuse Marie de la Passion, elle qui a vécu et nous a tracé la route pour faire du « monde entier notre patrie »

 

Soeur Dyarnamma Anthiah Mannem fmm, Province d’Inde -Ooty

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